Vers une rupture sémiologique pour révolutionner l'art africain
contemporain
Dakar APS — Le graphiste sénégalais Maitre Pofrima, de son vrai
nom Papa Oumar Fall, préconise "une rupture" dans la production, la
présentation et la réception des biens culturels, à partir d'une approche
sémiologique qui valoriserait davantage selon lui l'art contemporain africain.
La tendance actuelle de production et d'échanges des biens
culturels doit être renversé a-t-il dit, pour "une stratégie aussi bien
communicationnelle que cognitive, qui puisse permettre une démocratisation de
l'accès à la culture et à l'art".
"L'art contemporain africain est un art plus orienté
vers les sociétés occidentales que vers nos propres sociétés, car le marché de
l'art africain est presque inexistant au niveau local", a analysé le
graphiste.
Selon Maitre Pofrima, le secteur de l'art et des biens
culturels se trouve gouverné par "une critique embryonnaire et une
communication déficiente", ce qui fait que le Sénégalais lambda se
retrouve "exclu des espaces de production et de valorisation de l'art
africain".
"C'est pour cette raison que j'ai créé un Laboratoire
de sémiologie alternative, qui est un espace scientifique où l'on analyse les
signes produits par un système considéré comme le nôtre et qui entre en
interaction avec les autres systèmes", a-t-il indiqué.
Cette structure de recherche et d'expérimentation nourrit
l'ambition de revaloriser l'enseignement de l'art, notamment dans les écoles,
mais aussi dans les quartiers, a expliqué Papa Oumar Fall.
Il s'agit selon lui de créer "des espaces d'expression
et d'épanouissement artistique et culturel dans les écoles et dans les
quartiers", se disant convaincu qu'une politique culturelle "doit
tenir compte de ces deux points, l'école républicaine comme moule de la société
et les quartiers qui englobent la famille".
L'artiste qui totalise plus d'une vingtaine d'années
d'expérience dans le domaine artistique, compte présenter ce Laboratoire du 3
mai au 3 juin, parallèlement à une exposition de ses travaux de stylographie
sur tissu, à la grande bibliothèque de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de
Dakar.
"C'est pour cette raison que j'ai créé un Laboratoire
de sémiologie alternative, qui est un espace scientifique où l'on analyse les
signes produits par un système considéré comme le nôtre et qui entre en interaction
avec les autres systèmes", a-t-il indiqué.
Cette structure de recherche et d'expérimentation nourrit
l'ambition de revaloriser l'enseignement de l'art, notamment dans les écoles,
mais aussi dans les quartiers, a expliqué Papa Oumar Fall.
Il s'agit selon lui de créer "des espaces d'expression
et d'épanouissement artistique et culturel dans les écoles et dans les
quartiers", se disant convaincu qu'une politique culturelle "doit
tenir compte de ces deux points, l'école républicaine comme moule de la société
et les quartiers qui englobent la famille".
L'artiste qui totalise plus d'une vingtaine d'années
d'expérience dans le domaine artistique, compte présenter ce Laboratoire du 3
mai au 3 juin, parallèlement à une exposition de ses travaux de stylographie
sur tissu, à la grande bibliothèque de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de
Dakar.
Elle se présentera sous plusieurs angles, à savoir "les
passerelles entre langage articulé et langage pictural", "le concept
occupons l'art rue", "le signe au cœur du processus éducatif" ou
encore "les expérimentations pédagogiques dans les écoles qui ciblent les
jeunes de la puberté à l'adolescence et de l'adolescence au jeune adulte".
Parlant du Dak'art 2016, dont la tenue coïncidera avec la
période de son exposition, il dit attendre de cette manifestation qu'elle
s'adresse davantage aux Sénégalais à travers "une orientation moins
élitiste".
Du point de vue de Papa Oumar Fall, "l'art moderne
contemporain ne peut se développer sans un mécénat d'Etat fort". "Les
artistes participent selon lui au rayonnement du pays et devraient pouvoir
bénéficier de bourses pour produire des œuvres de qualité".
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